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L'Esplumoir

by Merle Bardenoir

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c3ndres Voici un album à différents niveaux de lecture selon ce qu'on y cherche. Bien plus que les images qui nous viennent à l'esprit, nos sens et notre sensibilité sont sollicités. A chaque morceau, une histoire poétique, l'artiste réenchante l'ordinaire et conjure le mal en faisant danser les mots. Pour toute personne qui s'intéresse au "petit peuple" et autres mondes invisibles à l'oeil, je vous conseille d'écouter les oeuvres d'un messager de la féérie. Favorite track: Sylphides.
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1.
Chorée 03:22
Un beau jour, sans aucune raison, Toute la ville fut à l’unisson Parcourue d’un étrange frisson, En été ce n’est pas de saison. Se sentant soudain agités Hommes et femmes se mirent à remuer De la tête mais surtout des pieds, Impossible de se contrôler ! Était-ce le Malin ou les fées Qui forçaient les gens à danser Le jour et la nuit, sans arrêt ? A moins que ça ne soit l’araignée. Sous les crocs de la tarentule Tout le corps se démantibule. Et chancelle tel un funambule, Pauvre jouet qu’on désarticule. Pour la foule frappée de ce mal La musique devenait vitale, Poison aux vertus médicales Empêchant l’arythmie fatale. Seul remède à l’épilepsie, Maintes prières furent faites à saint Guy Et une fois l’hystérie finie On se dit : « C’est bien grâce à lui ! »
2.
J’ai ramassé les pierres Sur lesquelles tu avais marché Pour les jeter au feu et te plaire, Enflammer toutes tes pensées. La terre se fend, le ciel aussi, Mille merveilles sont accomplies. Le soleil pleure, la lune rit, Un jour ton cœur sera séduit ! J’ai placé sous ton lit Un petit quartz de couleur rose Pour t’apparaître en rêve chaque nuit Et que tes fantasmes éclosent. La terre se fend, le ciel aussi, Mille merveilles sont accomplies. Le soleil pleure, la lune rit, Bientôt ton cœur sera conquis ! J’ai pris un de tes cheveux Pour l’enrouler tout autour D’un charme et j’ai serré le nœud Pour m’attacher fort ton amour. La terre se fend, le ciel aussi, Mille merveilles sont accomplies. Le soleil pleure, la lune rit, Ton cœur m’est enfin acquis !
3.
Laura N’avait pas d’argent Mais des cheveux D’un blond éclatant. Son regard Couvait chaque soir Les denrées rares Sur le marché noir. Venez acheter nos beaux fruits défendus, Venez acheter avant qu’il n’y en ait plus ! Lizzie Se rappelait du prix Qu’il en avait coûté à Jeanie. Quel malheur De sentir sa sœur Prête à céder Quand monte la clameur ! Laura Goûta à crédit Tout ce que la vie Avait d’interdit Puis sombra Dans le désespoir De ne pouvoir Encore en avoir. Lizzy Dû intervenir, Sous peine de voir Laura dépérir, Elle alla Trouver les gobelins Sans succomber A leur doux refrain. Laura La vit revenir Couverte de sang Avec l’élixir Ne voulant La mettre en dangereux Elle l’embrassa Et en fut soignée.
4.
Neige 03:17
La ville dort encore, Tandis que vient l’aurore Elle sommeille sous un drap Tissé par le froid. Quel charmant manège Fait tournoyer la neige ? Les flocons dansent Dans les bras du silence. Surprise au réveil, Les enfants s’émerveillent Devant ce paysage Plus blanc qu’un nuage. Quel doux sortilège De voir tomber la neige ! Les flocons volent, Virevoltent jusqu’au sol. Le givre étincelle, Corps figé par le gel Qui recouvre la fange De sa cape d’ange. Quel étrange arpège Fait frissonner la neige Les flocons jouent Sous le regard des loups.
5.
Iris 03:25
Iris, Ton voile est en feu Couleurs d’artifice Au creux des mes yeux Qui sur ton corps lisse Glissent vers l'orifice Pupille, noir abysse Bordé de pétales Brillant comme l'opale Au fond du calice, Précipice. Iris, Beauté transparente Tes anneaux serpentent Entre ciel et terre, Divine messagère Dont l’alliance unit Le temps d’une vie La pluie au soleil, Le rêve et l’éveil, Merveille incurvée Irisée. Iris, Laisse moi t’approcher, Venir à tes pieds Et te dérober Un baiser fugace Brûlant comme la glace Où tu te dédoubles Amplifiant mon trouble Autant que ma joie. Vois-tu cette passerelle Arc-en-ciel ?
6.
Fluctuations 03:20
Pour les pierres nous ne sommes Qu’une légère masse en surface Qui s’étale et s’entasse, Empile et concasse, Récente démangeaison Apparue sans raison Rien en comparaison Des mouvements de fond. Mais pour toi, Que suis-je vraiment dit ? Amant ou bien ami ? Pour moi Tu es de l’or gris, Grenat, lapis-lazuli. Pour les fleurs nous ne sommes Que de vagues ombres qui passent, Et qui parfois les placent Ailleurs dans l’espace, Averse inespérée En plein cœur de l’été Les aidant à pousser Pour mieux les couper. Mais pour toi, Que suis-je vraiment dit ? Amant ou bien ami ? Pour moi Tu es une ortie, Un lys, un pissenlit. Pour les bêtes nous ne sommes Que des menaces potentielles Dérangement continuel S’invitant chez elles, Main qui caresse, nourrit Mais retire aussi la vie, Méphitique chimie Et source de bruit. Mais pour toi, Que suis-je vraiment dit ? Amant ou bien ami ? Pour moi Tu es une souris, Un chat, une perdrix.
7.
Machine désirable Et désirée, Esclave idéale Qu’on a inventé Pour réduire la peine Et combler l’ennui De nos vies humaines Que tu investies Pleinement Depuis la nuit Des temps. Machine désirante Ou désirée, Quel fantôme te hante, T’a fabriqué Un cœur si fragile Fait de métal Sous l’amas de fils Que la pudeur voile Pleinement Selon l’esprit Du temps ? Machine désireuse De désirer, Quelle voie mystérieuse Vas-tu emprunter Après la vallée Qu’on dit dérangeante, Singularité Ou jouet qui contente Pleinement Jusqu’à la fin Des temps ?
8.
Reine rouge 05:04
D’où viens-tu et où vas-tu ? Penses-tu avoir perdu ton chemin ? Si c’est le cas, n’en sois pas certain Car tous les chemins ici sont miens. Pour gagner du temps répond poliment, Toujours dire : «  Merci Votre Majesté. » Toujours dire : « Oui, Votre Majesté. » Au bout de deux mètres je te donnerai mes ordres, Au bout de trois mètres, te redonnerai mes ordres : Plus vite, vas plus vite, plus vite ! Regardes comme les autres vont vite. Ici il faut courir pour faire du surplace, Courir deux fois plus vite pour traverser l’espace. Et s’ils te dépassent, tu perdras ta place Et resteras bloqué dans l’envers de la glace. Te voilà au milieu D’un jardin, d’un désert, d’une colline, d’une vallée, Est-ce contradictoire ? Raisonnement illusoire. Au bout de quatre mètres je te dirai au revoir, Au bout de cinq mètres j’irai autre part. Ici tu n’es qu’un pion Sur le grand échiquier, Plus blanche qu'un mouton Sur le point d’être tué. Mais si tu deviens reine Nous dînerons ensemble, Détale à perdre haleine Car ton devenir tremble ! En marchant vers la Reine Rouge je m’en suis éloigné, Pour aller vers la Reine Rouge, je m’en suis détourné.
9.
Sylphides 03:16
Les filles de l’air sont si légères Qu’elles semblent vouloir quitter la terre, Échapper à la pesanteur Ne plus avoir de hauts-le-cœur. Sylphides, corps translucides, Le vide est si avide. Les filles de l’air sont sans désir Ou n’arrivent pas à s'en saisir, Elles papillonnent de lèvres en lèvres Mais en amour se mettent en grève. Les filles de l’air ne mangent rien Mais cependant n’ont jamais faim. Elle se dévorent dans le miroir Déformant de leur doux regard. Les filles de l’air sont si fragiles Que leur vie ne tient qu’à un fil De funambule où elles avancent Sans filet et sans assurance.
10.
Ta photo est rangée quelque part, Bien protégée dans mon tiroir. On peut y voir ton sourire briller, Soleil d’hiver, papier glacé, Dernier vestige de notre romance, Éclat figé d’adolescence. Maintenant que faudrait-il faire Pour te plaire tout comme avant ? Impossible retour en arrière, Nostalgie du temps présent. Ta photo traîne encore quelque part, Dans un carton mis au placard Où se poursuit sa métamorphose, Les couleurs ne tiennent pas la pose. Même ce visage jadis tant aimé Finira par m’être étranger. Ta photo s’est perdue quelque part Dans les replis de ma mémoire. Recouverte par la poussière d’oubli Fait-elle partie d’une autre vie ? Je n’arrive plus à la regarder Mais ne peux pas m’en séparer.
11.
Je connois bien mouches en lait, Je connois à la robe l’homme, Je connois le beau temps du laid, Je connois au pommier la pomme, Je connois l’arbre à voir la gomme, Je connois quand tout est de mêmes, Je connois qui besogne ou chomme, Je connois tout, fors que moi-mêmes. Je connois pourpoint au collet, Je connois le moine à la gonne, Je connois le maître au valet, Je connois au voile la nonne, Je connois quand pipeur jargonne, Je connois fous nourris de crèmes, Je connois le vin à la tonne, Je connois tout, fors que moi-mêmes. Je connois cheval et mulet, Je connois leur charge et leur somme, Je connois Biatris et Belet, Je connois jet qui nombre et somme, Je connois vision et somme, Je connois la faute des Boemes, Je connois le pouvoir de Rome, Je connois tout, fors que moi-mêmes. Prince, je connois tout en somme, Je connois coulourés et blêmes, Je connois mort qui tout consomme, Je connois tout, fors que moi-mêmes.
12.
Lucioles 02:54
Par un soir d’été, Après une belle journée Qui s'étirait au loin Dans un ciel lie-de-vin, J’essayais en vain De chasser le chagrin Que m’avait laissé Le printemps passager Quand soudain le vent M'apporta pour présent Une poignée d’étoiles En avance sur le bal. Ô brillantes lucioles Dont l’éclat me console, Poussières diamantées Poudroyant dans les prés, Mêlez vos lueurs A vos célestes sœurs, Une fois au ciel Vous serez pareilles qu’elles.

about

"Et tot cil qui men abitacle verront, si le clameront l'esplumoir Merlin."
- Perceval en prose

credits

released November 22, 2019

Writing, composition, interpretation, recording, mixing, mastering and artwork by Merle Bardenoir.

Lyrics of "La Ballade des menus propos" by François Villon.

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about

Merle Bardenoir France

Merle Bardenoir is a French singer-songwriter whose lyrics are infused with symbolism and fantasy. His music ranges from psychedelic synthpop to folktronica.

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