We’ve updated our Terms of Use to reflect our new entity name and address. You can review the changes here.
We’ve updated our Terms of Use. You can review the changes here.

Chants d'avant l'aube

by Merle Bardenoir

/
  • Compact Disc (CD) + Digital Album

    Edition "Arts & Crafts" limitée à 55 copies numérotées manuellement. Le CD est livré dans un étui en origami de 12,5 cm sur 12,5 cm, chaque disque étant orné d'un merle réalisé en linogravure.


    Limited "Arts & Crafts" Edition of 55, numbered by hand. The CD comes housed in a beautiful 5'x5' origami case. Each disc is decorated with a unique linocut bird motif.

    _____________________________________________________

    Includes unlimited streaming of Chants d'avant l'aube via the free Bandcamp app, plus high-quality download in MP3, FLAC and more.
    ships out within 7 days
    edition of 55  9 remaining
    Purchasable with gift card

      €12 EUR

     

  • Streaming + Download

    Includes unlimited streaming via the free Bandcamp app, plus high-quality download in MP3, FLAC and more.
    Purchasable with gift card

      €5 EUR  or more

     

  • Full Digital Discography

    Get all 5 Merle Bardenoir releases available on Bandcamp and save 25%.

    Includes unlimited streaming via the free Bandcamp app, plus high-quality downloads of Carmina, Ceol Sidhe, L'Esplumoir, Tenm Laida, and Chants d'avant l'aube. , and , .

    Purchasable with gift card

      €13.13 EUR or more (25% OFF)

     

1.
Zones floues, Folles comme le rêve De Marco Polo Qui au fond du cachot Livre des merveilles Gorgées de soleil A Rustichello Assoiffé de ses mots. Gouttes d'histoire Distillées chaque soir En mille-et-une nuits, Ses souvenirs prennent vie. Les caravanes partent Vers d'autres planètes, Il n'y a plus de carte C'est à perdre la tête. Épices et soies, Les vins que l'on boit, Les filles que l'on aime, Les graines que l'on sème, Parsèment la grand-route Que l'horizon envoûte De lointaines oasis, Ô jardin des délices ! Jusqu'à l'orée du songe Où vérités, mensonges Ne sont que mirages, Scories du voyage. Soudain le tonnerre gronde, Les barricades tombent, Les frontières s'effacent Buée sur la glace. Si tu vas là-bas - Terra incognita - N'oublie pas ta promesse - Hinc sunt dracones - Car la calligraphie De nos lignes de vie Nous invite à partir Quand s'envole l'oiseau-lyre. Mais l'éternel retour Du monde fait le tour Comme le soleil levant Qui embrase l'Orient Chaque matin au réveil Dans sa robe vermeille, Les pruniers sont en fleur, Garde la clef de mon cœur.
2.
Par le chemin des fées Mon amour revint ce matin Les cheveux décoiffés, Son pas était incertain. Are you a witch, Or are you a fairy Or are you the wife Of Michael Cleary ? Qu'as-tu fait cette nuit ? Lui ai-je aussitôt demandé. J'ai souhaité fuir l’ennui, Cesse dont de me réprimander ! Sa réponse effrontée Me mit la puce à l'oreille Son regard éhonté Prouvait qu'elle n'était plus pareille. Pour retrouver ma femme Des mesures extrêmes s'imposaient : J'ai poussé dans les flammes Le double qui s'interposait.
3.
Lune Noire 03:15
Lorsqu'il se fait tard, Que les yeux hagards Contemplent le ciel, Ô comme elle est belle ! Cette lune noire Que l'on ne peut voir Comme une étincelle, Obscure chandelle D'un œil sans regard Devant le miroir D'argent et de sel Tournée vers icelle. A la croisée des chemins Entre hasard et destin Hécate appelle ses chiens Et les convie au festin. Certains anges rebelles Ne pensent plus qu'à elle, Aimeraient l'avoir Dans leur lit le soir Et s'unir à elle, Défier le réel Se font des histoires, Au comptoir du bar. En vain on l'appelle D'une voix de miel, Pas le moindre espoir D'en haut la voir choir, Descendre à l'hôtel Devenir charnelle. En haut du nichoir Elle étale sa gloire. Celle qu'on croit nouvelle Soudain se révèle, Ouvre la mâchoire Et ses dents d'ivoire Apparaissent, cruelles. Cycle menstruel Sans aucun retard La pleine lune se marre.
4.
Aujourd'hui Paris est vide Et je m'isole Dans une cabine Téléphonique Loin des nuages. Aujourd'hui Paris est morte Et je n'ai plus De vrai chez moi, Dans les commerces Les couleurs vives Ne sont jamais D'aucun secours. Aujourd'hui Paris est pleine Et il n'y a plus Un endroit calme. Grouille la foule Coule la Seine Comme une larme.
5.
Vent qui mord sans mandibule, Hurle au loin dans les crépuscules, Ébouriffe La cime des ifs De tes griffes Telles des canifs. Père des vagues et des tornades, Jette à terre toutes les barricades, Rompt les branches Qui se déhanchent Et déclenche Les avalanches. Vent levant du Levant Déchaîne les éléments, Vent levant du Levant Sans perdre ton élan ! Vent qui souffle jamais ne s'essouffle, Trousse la robe Des femmes qui s'emmitouflent, Fait hurler Toits et greniers, Frissonner Monts et marées. Tire les fils des pantins de paille, Marionnettiste en épouvantails, Ton fléau Tombe aussitôt Sur le dos Des noirs corbeaux. Vent qui fraie avec les naufrageurs, Frais effroi des hivers de malheur, Ta colère Embrase l'air, Désespère Les lavandières. Tourne ton œil dans l'orbite du cyclone, Coupe les câbles et brise les pylônes, Tu te ris Des parapluies, Nul abri Ne tue ton cri.
6.
Cumulus 04:35
Mon corps quitte le monde organique Pour retrouver son état quantique. Pose ta robe dans la matière, Dérobe toi à la poussière. Le sang coule en haut débit Abreuvons la technologie Qui attendait ses fiers mutants Pour saturer tout le néant. Mais sous les pavés cryptés La liberté N'est pas assurée. [Nous allons voir si tu oses Lire chaque clause.] Ma conscience transfert son essence Et délaisse ses connaissances, Externalise ta mémoire, Suicide toi sans le savoir. Mon regard fixe l'écran Se croit devenir omniscient, Hologramme fait de pixels Dans la trame du monde virtuel. Mais dans les maquis codés La liberté N'est pas assurée. [Nous allons voir si tu oses Prendre ta dose.] Mon esprit se digitalise, Sur la toile s'égare et s'enlise, L'araignée dans son bastion A repéré une intrusion. Mon cerveau mis en bocal Va bientôt gagner l'astral, À bord d'un vaisseau spatial Vers Carcosa il met les voiles. Mais sur ce rêve étoilé La liberté N'est pas assurée. [Nous allons voir si tu oses Couper la rose.]
7.
Carrousel 03:19
L'eau et l'air de l'or Plongent et errent dehors, Dans la ronde Vagabonde Des jeteurs de sorts, Chercheurs de trésors, Qui sous la terre Se désespèrent. Elle bat des deux ailes Cette jouvencelle Figée debout, Figure de proue, De la caravelle Qui vers l'archipel Sur les vagues Vogue et divague. Les muses ont laissé Leurs mues asséchées Se rependre Dans la cendre Des vitrines sous clef, Reliques acclamées, Pour s'évader Hors des musées. Le joueur de pipeau, Gardeur de troupeau, Se prélasse Mais hélas Son dernier repos Arrivera bientôt, Même ici En Arcadie.
8.
Au petit matin, à peine le jour levé, la pluie sibylline était déjà tombée. Comme une douce et fine crinière féminine cascadaient du ciel des milliers de lignes. Les doigts nuageux du vent caressaient la belle tel l'époux jaloux qui, méfiant, craindrait l’amant. Sur leur ponton d’azur, les pêcheurs célestes patientaient, le regard vide et purs. L’appât était sans prix, car les carpes batailleuses ne mordraient volontiers à de pareils hameçons. Il s’agissait de mondes suspendus, rutilants à la vue comme pierreries au Soleil, pleins d’éclats perdus dans leurs prismes aux merveilles. Ils étaient à ces crins tendus ce qu’est l’œil au visage, le trésor suprême occultant tout paysage. Il y en avait de toutes formes, comme de l'émail, de sorte que chacun puisse trouver bague à sa taille. Cela allait de la sphère nue, chaste et claire au plus alambiqué des ses contraires. Le mobile remonté se mit alors en marche et les globes s’ébranlèrent en une ronde éparse. Les univers virevoltèrent et commencèrent à danser, traçant de vastes cercles dans l’éther animé. Les ombres mortelles qui nageaient à Terre en furent toutes envoûtées. Et la musique s’éleva, l’air ne fut plus que mouvement. Lorsque l’humanité entière fut sous le charme, la nuit s’étira, doucement. C’est alors que l'on vit s’élever, le long des tiges, des lumières d’argent que les pêcheurs du ciel saisir entre leurs doigts blancs. Petit à petits, leur barque s'emplit. Tous ces rêves errants, ces songes recueillis, sont pour eux comme des poissons de vie. Et pour cause, quelle couleur est plus rare, quelle saveur, quel nectar ? Une fois les prises remontées, certaines d'entre elles sont libérées mais la plupart restent au fond du filet. Et quand la saison s'achève, ils les sertissent en de profondes toiles qu’ils hissent bien haut, comme des voiles. Qui ne les as jamais vu sous le nom d’étoile ?
9.
J’ai marché jusqu’à ce que mes pieds soient mains, J’ai jeûné, prié et même pleuré Pour en arriver là, En ce point sans fin, En cette cinquième saison. Les yeux perdus dans le néant, Les étoiles brûlent Et les lunes roucoulent Par-dessus les toits. Le bout du Monde, La grande limite, Ici cesse les frontières, Allez-vous en ! Il ne sert à rien De porter vos costumes Ni d’être si bien peigné, Le gouffre appelle Tous les vents de la rose Qui s’engouffrent En bruissant vers les astres. Les vêtements claquent, Le bruit couvre la pensée Et les jambes se dérobent Face à tant de néant. Le pollen de ces fleurs Qui ne poussent qu’en ce point De non retour, Impératrices de parfums inconnus Dont nul ne revient.
10.
Mon petit démon Quand s'en vient le jour Sache que cette chanson Te calmera toujours. Ferme tes beaux yeux, Éteins vite la lumière, Étouffe ses feux En battant des paupières. Dans ton sommeil Tu vas enfin pouvoir Voir toutes les merveilles Que recèlent les cauchemars. Ne pleure pas, Au moment du réveil L'ombre sera là, Protégée du soleil Je vois que tu dors, Emporte donc ces fèves, Le frère de la mort T'accordera de doux rêves. L’enfant des hommes A peur seul dans noir, Pour toi c'est tout comme Croquer dans une pomme.

about

Dans son recueil intitulé Chants d’avant l’aube, Swinburne écrivit :

"Les hommes t’offrent leurs larmes aimées,
Et le chagrin, le baiser qui soulage,
Et l’esclave, la haine des sujétions,
Et le temps, l’absolution des années,
Et les années, l’absolution des âges,
Moi, je t’offre ma poignée de chansons."


In his poetry book entitled Songs Before Sunrise, Swinburne wrote :

"Men bring you love-offerings of tears,
And sorrow the kiss that assuages,
And slaves the hate-offering of wrongs,
And time the thanksgiving of years,
And years the thanksgiving of ages ;
I bring you my handful of songs."

credits

released May 5, 2017

license

tags

about

Merle Bardenoir France

Merle Bardenoir is a French singer-songwriter whose lyrics are infused with symbolism and fantasy. His music ranges from psychedelic synthpop to folktronica.

contact / help

Contact Merle Bardenoir

Streaming and
Download help

Report this album or account

If you like Merle Bardenoir, you may also like: